A vous dégouter de rêver...
Sommes-nous égaux devant les rêves ?
A vrai dire, je n'en sais rien, et ne me risquerais pas à d'oiseuses considérations freudiennes (on en évoquera cependant un peu plus tard), a fortiori au moment où le vieux Sigmund n'est pas super à la mode.
Il me semble pourtant pouvoir dire -sans vouloir exagérer outre-mesure la qualité de ma vie onirique- que mes rêves, si foireux peuvent-ils être parfois, ont un peu plus d'intérêt que ceux de Christopher Nolan.
Les rêves de Christopher Nolan ressemblent effroyablement à la réalité (enfin, je veux dire celle d'un bockbuster de base) et font boum-boum.
A part ça, rien.
La puissance d'imagination d'un MO-5.
Pas plus.
Tu l'as compris lecteur, on parle ici d'"Inception", fort bien placé pour recevoir le Yoye d'or du naveton 2010.
Car on balance allégrement entre peste et choléra dans ce petit chef d'oeuvre...
. Des personnages sans imagination (le chef torturé, le petit génie, le rigolo, plus un arabe et un jap histoire de faire semblant de renouveler le genre...) incarnés par des acteurs pas inspirés (qui n'aime pas trop Di caprio pourra se rappeler pourquoi).
. Une intrigue sans intérêt (basée sur de vagues enjeux industriels n'autorisant même pas le retournement de veste final de rigueur), le tout épicé par une ou deux cuillerées de psychologie à 0,30 euroballes (rapport au père, travail de deuil, blablabla....)
. Une idée de base (pénétrer les rêves pour orienter les idées inconscientes) qui se veut tellement futée que les personnages passent leur temps à expliquer ce qu'ils font, où ils sont, ce qu'ils vont faire... alors que pourtant, tout est fléché façon GPS.
Du coup, tout ça finit donc par avoir la délicatesse de Godzilla en pleine séance de shopping à Tokyo.
. A part les scènes d'actions (imbécilement spectaculaires, ce qui constituait d'ailleurs le ventre mou de the Dark Knight, le précédent opus de Nolan, bien moins foiré), ils sont où les dollars, les chouettes les effets spéciaux ? Où est la fantaisie sauvage de l'inconscient ? Dans le genre, je n'échangerais pas ma dosette de Michel Gondry (pourtant pas toujours formidable) contre un container d'Inception...
. et le tout en 2h30 !
Bref, autant d'idées là-dedans que de truffe dans le pâte périgourdin qu'on achète au Leclerc.
A éviter absolument, donc.
"Inception", un film de Christopher Nolan, dont le titre, si on le prononce avec le bon accent rime sacrément avec "grosse anarque naveuteuse", mais qui a au moins eu le mérite d'être à l'origine de la plus longue critique drôle de la planète : http://odieuxconnard.wordpress.com/2010/07/28/linception-qui-confirme-la-regle/