l'empire du soleil libéré
Bon aujourd'hui, mercredi, c'est chronique cinoche.
Y'avait longtemps.
C'est à dire que pour paraphraser Kierkegaard : "il n'est pas difficile de critiquer un film, encore faut il un qui en vaut la peine" (1)
Rien qu'avec cette intro, on sent qu'on ne va causer ici de "Coco".
Ben nan, en effet.
On va parler de "Le soleil", d'Alexandre Sokourov.
« Le soleil », c'est une vision de cette partie charnière de la vie d'Hiro-Hito, entre Nagasaki et la reddition.
Ce n’est donc pas une restitution historique, mais avant tout celui du drame psychologique, celui d'Hiro-Hito. Empereur, prisonnier de l'étiquette, de son statut de demi-dieu et de son corps, il sera paradoxalement libéré par le nouvel ordre imposé par les envahisseurs américains.
Tout se passe en grande partie dans un bunker, ce qui contribue a créer une atmosphère claustophobique et pesante. Pourtant, ce n'est pas ce que l'on retient , car « Le soleil » est paradoxalement un film "aquatique" : les choses semblent évoluer à la fois lentement et avec grâce, comme se déroulant dans l'eau.
Malgré âpre contexte historique et l'épaisseur du personnage dramatique de l'empereur, le film évolue dans une réalité trompeuse d'où peut toujours surgir l'onirique (par exemple dans la scène de bombardement).
« Le soleil » est avant tout un film privilégiant la forme, dans la mise en scène, la photo, ou la narration. Sa force est donc la cohérence de tous ces éléments qui en font un espèce de voyage largement insaisissable.
Un morceau de dialogue, tout à la fin, éclaire un peu l’esprit du film (L’Empereur à l’impératrice) « j’ai fait un poème, mais je ne sais pas encore ce qu’il veut dire »(2). Ben, le soleil, c’est un peu ça…
Bref, j'ai voulu faire le malin en exergue avec Kierkegaard, tout ça pour démentir quelques lignes plus tard : c'est difficile de critiquer un film, surtout celui-là. C'est bien simple, le mieux que tu puisses faire, lecteur, c'est de le voir pour que tu comprennes ce que je veux (mais ne parviens pas à) exprimer.
Y'avait longtemps.
C'est à dire que pour paraphraser Kierkegaard : "il n'est pas difficile de critiquer un film, encore faut il un qui en vaut la peine" (1)
Rien qu'avec cette intro, on sent qu'on ne va causer ici de "Coco".
Ben nan, en effet.
On va parler de "Le soleil", d'Alexandre Sokourov.
« Le soleil », c'est une vision de cette partie charnière de la vie d'Hiro-Hito, entre Nagasaki et la reddition.
Ce n’est donc pas une restitution historique, mais avant tout celui du drame psychologique, celui d'Hiro-Hito. Empereur, prisonnier de l'étiquette, de son statut de demi-dieu et de son corps, il sera paradoxalement libéré par le nouvel ordre imposé par les envahisseurs américains.
Tout se passe en grande partie dans un bunker, ce qui contribue a créer une atmosphère claustophobique et pesante. Pourtant, ce n'est pas ce que l'on retient , car « Le soleil » est paradoxalement un film "aquatique" : les choses semblent évoluer à la fois lentement et avec grâce, comme se déroulant dans l'eau.
Malgré âpre contexte historique et l'épaisseur du personnage dramatique de l'empereur, le film évolue dans une réalité trompeuse d'où peut toujours surgir l'onirique (par exemple dans la scène de bombardement).
« Le soleil » est avant tout un film privilégiant la forme, dans la mise en scène, la photo, ou la narration. Sa force est donc la cohérence de tous ces éléments qui en font un espèce de voyage largement insaisissable.
Un morceau de dialogue, tout à la fin, éclaire un peu l’esprit du film (L’Empereur à l’impératrice) « j’ai fait un poème, mais je ne sais pas encore ce qu’il veut dire »(2). Ben, le soleil, c’est un peu ça…
Bref, j'ai voulu faire le malin en exergue avec Kierkegaard, tout ça pour démentir quelques lignes plus tard : c'est difficile de critiquer un film, surtout celui-là. C'est bien simple, le mieux que tu puisses faire, lecteur, c'est de le voir pour que tu comprennes ce que je veux (mais ne parviens pas à) exprimer.
(1) remplacer « critiquer » par « séduire » et « film » par « jeune fille », et vous aurez une bonne citation toute chaude (du "Journal de séducteur"). (c’est de mémoire et il est possible que ça ne soit pas exact au mot près.)
(2) Ça aussi, c’est de mémoire, mais ça doit être un peu près ça…
(2) Ça aussi, c’est de mémoire, mais ça doit être un peu près ça…